En France, 1 élève sur 5 présente des besoins éducatifs particuliers. Ce chiffre inclut les élèves en situation de handicap, ceux confrontés à des troubles d’apprentissage (Dys, TDAH, etc.), ainsi que les jeunes allophones nouvellement arrivés. Malgré les avancées législatives et les dispositifs mis en place (Ulis, UPE2A, PPS, PAP), l’inclusion scolaire reste un défi majeur pour les familles, les enseignants et les équipes pédagogiques. Entre les difficultés de communication, les manques de moyens dans les établissements, et les inégalités territoriales (accompagnement, formation, personnel ressource…), la promesse d’une école inclusive se heurte souvent à une réalité complexe. Pourquoi ? Qui sont ces enfants à besoins éducatifs particuliers ? Comment favoriser leur scolarisation de qualité en milieu ordinaire ? Quelles sont les ressources disponibles ? Comment impliquer les parents et prendre soin des enseignants ? On fait le point ensemble.

Comment Lili.cool participe à la culture de l’inclusion des enfants à besoins éducatifs particuliers? 

L’enjeu est de taille : garantir à chaque enfant un accès équitable à l’éducation, quelles que soient ses difficultés ou ses spécificités. Que ce soit à travers un projet personnalisé de scolarisation (PPS), un plan d’accompagnement personnalisé (PAP), ou des aménagements pédagogiques, l’objectif est clair : adapter l’enseignement aux besoins de l’élève, et non l’inverse. Mais comment y parvenir quand les enseignants manquent de formation et d’informations précises concernant la situation de leurs élèves, que les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) sont en sous-effectif, et que les contenus pédagogiques adaptés à la grande diversité d’élèves se font rares ?

Chez Lili.cool, nous œuvrons pour soutenir les acteurs de terrain en proposant :

  • des ressources pour faciliter l’implication dans les apprentissages ; 
  • des conseils pratiques et partages d’expériences entre pairs pour témoigner des difficultés et des réussites ; 
  • un accès gratuit aux autoformations pour soutenir la montée en compétence des éducateurs. 

Des ressources conçues pour faciliter l’implication dans les apprentissages

Pour améliorer la motivation des élèves, facteur au cœur des apprentissages, Lili s’appuie sur 3 grands leviers recommandés par la recherche : le jeu, la métacognition et le plaisir d’apprendre grâce à l’augmentation de la motivation intrinsèque.

  1. Le jeu favorise le développement intellectuel, social et émotionnel des élèves. Au sein des activités Lili, le jeu enseigne le respect des règles et des autres, développe la coopération, l’écoute et l’adaptation. Les jeux Je m’inspire permettent de s’impliquer dans les lectures des récits quand les jeux Je m’exprime enrichissent l’imagination, la créativité et l’expression corporelle.
  2. La métacognition engage l’enfant dans son activité, il le rend acteur. Chaque activité est rendue possible en respectant les capacités d’une tranche d’âge (filtre), l’explicitation de l’objectif d’apprentissage, les conseils de posture incluant les rétroactions fréquentes, le temps d’échange pour guider le retour réflexif et des propositions d’adaptation lorsque cela est nécessaire.
  3. Pour trouver du plaisir dans l’apprentissage, les motivations intrinsèques ont parfois besoin d’être plus soutenues. Nous avons tous et toutes un potentiel d’apprentissage, une tendance naturelle à découvrir, intégrer et évoluer. Et pourtant, chez certains enfants, cette motivation n’est pas une évidence. Il s’agit alors de lui proposer des activités qui vont répondre plus directement à son besoin de compétence, d’autonomie et de proximité sociale.

Différents partages d’expériences pour renforcer l’entraide entre pairs.

Chaque année, Lili est présente au KED, le plus grand rassemblement de profs en France, et propose une conférence sous forme de témoignages des usages de Lili.

  • En juillet 2024, la table ronde Lili.cool réunissait 4 enseignantes en charge de la scolarisation d’enfants à besoins éducatifs particuliers en classe ordinaire ou non de la maternelle au collège.
  • En juillet 2025, Anaïs (Les maitresses en basket) a fait découvrir aux collègues comment les ressources de Lili.cool l’ont aidée à développer les compétences psychosociales et à réfléchir sur l’égalité fille-garçon avec sa classe. 

Régulièrement, des utilisateurs et utilisatrices convaincues par l’efficacité de Lili témoignent sous forme de vidéo (paroles de Super-prof) ou par écrit et racontent comment Lili a pu répondre à l’une de leurs problématiques.

Les webinars sont également de bons moyens de profiter des retours d’expériences. Certains webinars sont enregistrés et accessibles facilement depuis la bibliothèque des événements Lili. Il est tout à fait possible de participer aux prochains webinars. Ils ont lieu chaque semaine, en direct, sur simple inscription depuis le site Lili.cool.

Des formations en présentiel, à distance, en autonomie ou guidée

Dans son rapport public thématique sur l’inclusion scolaire (Évaluation de politique publique, septembre 2024), la Cour des comptes rappelle que depuis 2021, la formation initiale des enseignants, assurée par les Inspé, prévoit un module obligatoire de 25 heures minimum consacré à l’école inclusive. Le ministère met également à disposition de tous les acteurs éducatifs des ressources en ligne, par le biais de la plateforme Cap école inclusive, hébergée par Réseau Canopé. 

Les enseignants et les personnels d’encadrement, d’accueil, techniques et de service reçoivent, au cours de leur formation initiale et continue, une formation spécifique concernant l’accueil et l’éducation des élèves et étudiants en situation de handicap, notamment de ceux qui présentent un trouble du neurodéveloppement, et qui comporte une information sur le handicap tel que défini à l’article L. 114 du code de l’action sociale et des familles et les différentes modalités d’accompagnement scolaire. Article L112-5, extrait du code de l’éducation

Toutefois, l’offre de formation est encore sous-mobilisée au regard des enjeux de l’inclusion scolaire. Toujours selon la Cour des comptes, ce sujet est en effet très régulièrement évoqué comme défaillant : contenus pas assez opérationnels ou mal adaptés au besoin spécifique, difficulté de se faire remplacer pour suivre la formation, incompatibilité de calendrier, mauvaise connaissance de l’offre…

Résultat, de nombreux enseignants choisissent de se former par leur propre moyen et sur leur temps personnel. Afin de soutenir l’engagement des enseignants et des AESH, Lili propose une offre de formation en présentiel, en distanciel ou embarquée dans l’application. 

Qui sont les enfants à besoins éducatifs particuliers ? 

La diversité des profils

Les besoins éducatifs particuliers sont présents dans le premier degré et le secondaire. Ils regroupent une diversité de situations :

  • les élèves en situation de handicap (physique, sensoriel, mental, cognitif) ;
  • les enfants présentant des troubles spécifiques, notamment des troubles du neurodéveloppement ou TND (dyslexie, trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, autisme, etc.) ;
  • les jeunes allophones ou issus de familles itinérantes ;
  • les élèves en grande difficulté scolaire ou en situation de décrochage ;
  • les élèves intellectuellement précoces (EIP). 

Les différentes structures et lieux de scolarisation

Ces élèves sont également scolarisés dans divers lieux d’apprentissage. 

  • Les classes ordinaires en milieu ordinaire : les écoles maternelles, écoles élémentaires, collèges, lycées généraux, technologiques ou professionnels, ainsi que les établissements d’enseignement supérieur (universités, écoles spécialisées, etc.).
  • Les dispositifs spécialisés en milieu ordinaire : les UPE2A, les Ulis, les DAR et les UEE.
  • Les unités d’enseignement en milieu spécialisé (établissements médico-sociaux et de santé) : les IME, ITEP, EEAP etc. permettent la réalisation de projets personnalisés pour les élèves nécessitant un accompagnement renforcé, tout en maintenant un lien avec l’enseignement général ou professionnel adapté.
  • À domicile ou en enseignement à distance : il s’agit pour les élèves temporairement éloignés de l’école pour des raisons de santé de bénéficier d’un suivi pédagogique assuré par le CNED ou des enseignants itinérants.

Les dispositifs spécialisés et intégrés dans les établissements scolaires permettent à certains enfants de bénéficier, souvent à temps partiel, d’une inclusion scolaire en milieu ordinaire. C’est le cas pour les Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire (Ulis), les UEE (Unités d’Enseignement Externalisées) accueillant les élèves en situation de handicap généralement âgés de 12 à 16 ans et les UPE2A (Unité Pédagogique pour Élèves Allophones nouvellement Arrivés) dédiés aux enfants allophones.

Les DAR ou dispositifs d’auto-régulation sont quant à eux des dispositifs visant l’apprentissage de la régulation des émotions, des comportements et des capacités cognitives en parallèle de la scolarisation à temps plein. Ils s’inscrivent dans une diversification de l’offre scolaire et médicosociale combinée.

Définir le parcours scolaire le plus adapté

Chaque situation particulière nécessite d’abord un dialogue entre l’enfant, les parents et le ou les enseignants concernés. Les psychologues de l’Éducation nationale ainsi que les directeurs d’école ou les chefs d’établissement peuvent participer à l’évaluation des besoins et venir en appui pour convenir du parcours scolaire le plus adapté. Bien évidemment, les diagnostics précis et les bilans des professionnels de santé sont pris en compte.

Puis, l’étape suivante consiste à choisir le meilleur dispositif et mettre en place le plan individuel élaboré en concertation avec différents partenaires. 

Quels sont les cadres existants pour favoriser l’inclusion scolaire en milieu ordinaire ? 

Un contrat formalisé par écrit encadre la mise en place des aides et accompagnements, quelles que soient leurs formes (humaines, matériel…).

Comment Lili contribue à consolider la relation école-famille pour faciliter l’inclusion ? 

Pour une continuité éducative

La réussite éducative et le bien-être des enfants à besoins éducatifs particuliers sont l’affaire de toutes et tous. Mettre en cohérence les pratiques de tous les adultes référents permet de mieux articuler les temps scolaires, périscolaires, extrascolaires et familiaux en travaillant sur leur complémentarité.

Lili défend cette approche globale et se décline auprès de toute la communauté éducative :  « Lili à l’école » pour les enseignant(e)s, les AESH, les infirmier(e)s scolaires, « Lili en périscolaire » pour les collectivités sur le temps périscolaire et extrascolaire avec le Club Lili et enfin « Lili à la maison » pour impliquer les parents, partenaires précieux. Par ailleurs, Lili.cool est désormais disponible en trois programmes spécifiquement conçus selon trois tranches d’âge. En toute simplicité et pour être en cohérence avec l’organisation familiale (ainsi qu’avec le fonctionnement d’un grand nombre de dispositifs d’accueil), il suffit de naviguer d’un programme à l’autre en cliquant sur l’icône filtre en haut à droite de l’application pour changer de tranche d’âge.

Pour faciliter le lien école-famille

Et comme une communication transparente et régulière est gage d’une coopération renforcée entre l’école et les familles, Lili met à disposition des enseignants des fiches de liaison destinées aux parents. Chacune des fiches correspond à une séquence d’apprentissage, en explique les enjeux et présente les activités.

Pratiques pédagogiques inclusives et bien-être des élèves : existe-t-il un lien ?

Le saviez-vous ? 70 % des élèves en Ulis (Unités Localisées d’Inclusion Scolaire) déclarent se sentir mieux lorsque l’enseignant utilise des méthodes inclusives dans leur classe ordinaire.

Pratiques pédagogiques inclusives 

L’inclusion scolaire ne se limite pas à la présence physique des élèves en classe : elle repose sur des pratiques pédagogiques et sur l’environnement d’apprentissage. Les recherches en sciences de l’éducation montrent que tous les élèves tirent un bénéfice significatif des méthodes inclusives, même celles et ceux qui ne sont pas concernés directement. Déjà, parce qu’il y a de nombreux enfants, non diagnostiqués ou non identifiés “en difficulté”, qui vont pouvoir s’en saisir et réduire leur angoisse ou leur fatigabilité, par exemple. Ensuite, parce que ces pratiques favorisent l’acceptation de la différence,  encouragent l’esprit d’équipe et ainsi améliorent le climat de classe.

Ces approches, centrées sur la coopération, l’autonomie et la motivation, réduisent les inégalités et mettent en valeur les réussites afin de créer un environnement où chacun trouve sa place.

Le sentiment d’appartenance, clé de la réussite scolaire

Pour garantir une scolarisation de qualité aux élèves, il est essentiel de cultiver chez chacun d’eux, un sentiment d’appartenance à sa classe et à son établissement. Ce besoin est encore plus marqué pour les élèves qui ne passent que quelques heures par jour en classe ordinaire. Lorsqu’un élève se sent intégré, il développe une plus grande confiance en lui, s’implique davantage dans les activités et progresse plus sereinement.

À l’inverse, un élève qui ne se sent pas accepté ou compris peut éprouver un sentiment d’insécurité, perdre sa motivation et adopter une attitude de retrait. Ce phénomène est particulièrement observable chez les enfants à besoins éducatifs particuliers, pour qui l’école peut parfois représenter un monde hostile.

L’importance des relations entre adultes

Le bien-être des élèves dépend aussi de la qualité des relations entre les adultes qui les entourent.

  • Entre enseignants : une collaboration étroite permet d’harmoniser les pratiques et d’assurer une cohérence éducative.
  • Entre enseignants et AESH : une communication claire et régulière est essentielle pour adapter les accompagnements aux besoins spécifiques de chaque élève.
  • Entre enseignants et parents : impliquer les familles dans le parcours scolaire renforce la confiance entre l’école et la maison et la co-éducation.

Les enseignants seraient-ils les grands oubliés de l’école inclusive ? 

Il est impossible d’évoquer les enjeux de l’inclusion scolaire sans parler des risques psychosociaux des différents acteurs. Car si chacun mesure les difficultés de faire réussir tous les élèves, il est peu fréquent de mettre en évidence le lien fort qui existe entre cet ambitieux défi et la santé mentale du personnel enseignant. 

Pourtant, toutes ces situations – qui freinent les apprentissages, interfèrent avec la gestion de classe notamment lorsque le stress s’exprime par des comportements perturbateurs et favorisent les conflits – génèrent de l’épuisement. Elles peuvent alors donner lieu à un désengagement professionnel, un arrêt de travail, voire une démission. Préserver la santé mentale des enseignants, c’est engager une dynamique vertueuse de bien-être bénéfique pour toute l’École.

Lili offre un programme bien-être destiné aux adultes dont les bénéfices sont nombreux lorsque l’usage est régulier : regain de vitalité, augmentation de l’engagement et de l’estime de soi, meilleure gestion des émotions, réduction du burn-out, amélioration de la qualité du sommeil. 97% des utilisateurs du module « Bien-être des super-profs » estiment qu’il est utile pour gérer leurs propres émotions ou leur stress.

Quels sont les principes de l’école inclusive ?

En France, chaque élève, qu’il soit en situation de handicap, confronté à de grandes difficultés ou issu d’un parcours spécifique, a le droit à l’éducation dans le cadre d’une école inclusive. Pour répondre à ce défi, le système éducatif met en œuvre des mesures d’aide et des dispositifs adaptés, de l’enseignement primaire à l’enseignement supérieur.

L’école inclusive repose sur des principes fondamentaux, encadrés par la loi du 11 février 2005 et renforcés par différents décrets et circulaires :

  • Droit à l’éducation pour tous, sans discrimination.
  • Scolarisation en milieu ordinaire comme modalité prioritaire.
  • Adaptation scolaire et compensation des difficultés.
  • Implication des parents et collaboration avec les partenaires (MDPH, services médico-sociaux, etc.).
  • Égalité des chances et accessibilité pour tous les élèves.

Ces principes visent à garantir une réussite scolaire et un environnement d’apprentissage bienveillant, en s’appuyant sur des ressources pédagogiques adaptées et une formation des enseignants. Lire l’article Éduscol concernant la circulaire du 29-8-2025 sur le matériel pédagogique adapté, les modalités de financement et d’accompagnement à la prise en main et à l’usage du matériel dans le cadre scolaire.

Parce que l’école se construit tous les jours, avec des réponses adaptées à chaque situation, Lili écoute les besoins, évalue ses outils lors d’expérimentation et mesure leurs impacts. Si vous souhaitez en savoir plus sur les évolutions, inscrivez-vous à notre lettre d’information mensuelle. 

Vous êtes enseignant, parent ou professionnel de l’éducation ? Pour répondre aux enjeux terrain, Lili propose une réponse ciblée : 6 parcours thématiques dont le parcours Inclusion et citoyenneté. Pour en savoir plus, contactez nous hello@lili.cool